jueves, 29 de noviembre de 2018

Un fantastique Paul McCartney à la U Arena











 Compositeur surdoué, chanteur marquant, multi-instrumentiste très habile, Paul McCartney continue d'être créatif. Loic Chaslin/Le Figaro





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Un fantastique Paul McCartney à la U Arena
Emmanuel Marolle
28 novembre 2018,


Paul McCartney a délivré un concert d’un peu plus de 2h30.LP/Olivier Corsan

Avec ses titres cultes et une énergie à faire pâlir les gens de son âge (et pas qu’eux !), l’ex-Beatles a fait vibrer la Paris Défense Arena (U Arena) de Nanterre ce mercredi soir.
Paul McCartney a 76 ans. On a beau ne pas vouloir tout ramener à l’âge, à ses près de 60 ans de carrière. Il n’empêche. Au milieu de son concert ce mercredi à la Paris Défense Arena, il y a forcément un moment où l’on reste subjugué par la fraîcheur du rockeur britannique. Quand, par exemple, il livre au bout de 30 minutes de show, une version furieuse de « Let me roll it » toutes guitares dehors. Ou lorsqu’il débarque sur scène, presque comme si de rien n’était, en éclairant davantage le public que son humble petite personne et balance d’entrée « Hard day’s night ». Le plus naturellement du monde.





De quoi sidérer toute la salle, malgré un son tourbillonnant et un écho tapant sur le fond de cette immense Arena. Tant pis. Il faudra faire avec. Heureusement, le répertoire reste vertigineux : « All my loving » où McCartney joue la nostalgie à plein tubes avec des images insouciantes des Beatles à leurs débuts. L’ancien « Got to get you Into my life » puis le nouveau « Come on to me » issu de son excellent dernier album « Egypt station » sorti en septembre. « C’est super de revenir ici à Paris », dit-il dans un français appliqué. Pas besoin d’en rajouter. Les chansons parlent pour lui. « My Valentine » au piano, dédiée à sa femme Nancy « qui est là ce soir », « Nineteen hundred and eighty five » trésor des Wings, qu’il a formés en 1971, après la séparation de son groupe mythique. Ou encore « In spite of all the danger », « la toute première chanson enregistrée par les Beatles », raconte-t-il toujours en français, morceau qui date même de The Quarrymen, prémices des 4 de Liverpool.

Un moment idéal, au milieu du show, pour ressortir une poignée de chefs-d’œuvre : « From me to you », « Michelle », « la seule chanson en français qu’on connaît », commente la star, « Love me do », « Blackbird », toujours sublime, interprétée seul à la guitare. Tout comme « Here today » bouleversante chanson de 1982 adressée à John Lennon quelques mois après sa mort.








Des images des Beatles projetées
C’est tout ? Non ça n’est que le début. Parce qu’avec McCartney quand y en a plus, y en a encore. Il suffit de se servir dans sa discographie gargantuesque : « Eleanor Rigby », portée par la voix intacte du chanteur, « Something » entamé seul au ukulele, dédié à son « frérot » George Harrison qui avait composé ce bijou pour l’album « Abbey Road » en 1969. Les images des Beatles de l’époque défilent sur les écrans et avec elles, à coup sûr, une partie de la jeunesse des spectateurs. Il suffit de voir tout le monde reprendre en chœur « Ob-La-Di, Ob-La-Da » puis « Band on the run » ou « Back in the USSR » où les écrans jouent avec de vieilles images de l’union soviétique. On croit que McCartney s’en va quand il se dirige vers un coin de la scène.

Non. C’est pour mieux rejoindre le piano et entamer « Let it be ». Moment de communion au milieu d’une marée de téléphones portables allumés, avant les traditionnelles explosions et vrais feux d’artifice pendant « Live and let die » puis un énorme final sur « Hey Jude » où il fait chanter les hommes, « allez les mecs », et les femmes, « allez les meufs », encouragés en français.










Au bout de près de 2h30, il revient pour un ultime rappel entouré de trois drapeaux : français, anglais et gay. Et il reste encore deux incroyables morceaux de bravoure : l’incandescent « Helter Skelter » et un épique « Carry that weight ». Une certaine idée de la jeunesse éternelle.







Autour de lui, les musiciens sont tout sourire. Cadors des studios californiens, ils accompagnent le héros depuis plus de quinze ans.
Autour de lui, les musiciens sont tout sourire. Cadors des studios californiens, ils accompagnent le héros depuis plus de quinze ans. Loic Chaslin


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Paul McCartney à Paris le 28 novembre 2018
Paul McCartney à Paris le 28 novembre 2018
 © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP



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